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Le ministre de l’Economie de la RD Congo a réunis, récemment, selon le journal Le Phare, les représentants des compagnies aériennes desservant les lignes intérieurs du pays afin de revoir à la baisse les tarifs aériens et de se conformer aux normes IATA.
Lorsque la compagnie SN Brussels vend un billet Paris-Bruxelles à 980 dollars US, CAA, une des compagnies aériennes détenant le monopole des lignes intérieures en RD Congo, exige 1 280 dollars US pour un trajet Kinshasa-Bukavu. Constat : Prendre l’avion pour aller d’une ville à une autre en RD Congo est devenu un luxe pour le Congolais moyen et cela scandalise. En effet, se rendre de Kinshasa à Johannesburg revient moins cher que d’aller que Kinshasa à Lubumbashi. Le premier trajet coûte 680 dollars US tandis que le deuxième, pour un temps de vol similaire, c’est-à -dire trois heures, revient à 1 280 dollars US. Aussi, pour pallier à ce problème, le ministre de l’Economie a-t-il décidé, dernièrement, selon le journal Le Phare, de réunir les exploitants aériens afin de convenir d’une tarification à la baisse des billets d’avion et les rendre ainsi plus accessibles au pouvoir d’achat du Congolais moyen.
La Fin du monopole des compagnies desservant les lignes intérieures?
La RD Congo est un pays continent. Le transport aérien est, par conséquent, un secteur clé. Alors, comment peut-on laisser une compagnie aérienne fixer des tarifs exorbitants sous prétexte de détenir le monopole? Le ministère de l’Economie souhaite, avec l’accord des ministères de du Commerce, des Transport et de L’énergie, réguler les tarifs aériens et les aligner aux normes de l’APAVE et de l’International Air Transport Association. IATA publie chaque année des manuels des tarifs (Airline Passenger Tarif) en tenant compte de l’évolution des différents éléments de la structure des prix du carburant qui représente entre 45 et 50% dans les charges d’exploitation. Ces charges englobent également les taxes, les redevances aéronautiques liées à l’atterrissage, au stationnement, aux routes et à la météo. Tous les exploitants aériens se réfèrent donc aux normes IATA pour fixer leurs tarifs tout en tenant compte de la concurrence. Aussi, Détenir le monopole ne donne pas le droit de fixer des tarifs scandaleux car la priorité doit être à la maitrise des coûts d’exploitation doublée de la recherche de stratégies pour attirer le plus de client possibles et du fret sur les différentes lignes.(source Le Phare). Ce, même pour les compagnies privées de Droit congolais et l’Etat doit être le régulateur.
Le Dumping un des maux le l’Economie congolaise
L’Etat, par l’intermédiaire des ministères compétent (Economie, Energie, Transport et Commerce) doit fixer les prix et mettre fin à la pratique du dumping qu’il semble lui-même encourager. En effet, le secteur maritime est également touché. Lorsqu’affréter une voiture entre le port d’Anvers en Belgique vers celui de Boma coûte 1 250 euros alors qu’il ne coûte que 600 euros vers celui de Pointe Noire au Congo-Brazzaville. Il est important de préciser que la structure des prix du transport maritime repose sur les mêmes éléments de calcul ceux du transport aérien. Ainsi donc, si l’Etat congolais souhaite réellement protéger l’Economie nationale et le pouvoir d’achat du Congolais moyen, il doit fermement interdire la pratique du dumping et jouer son rôle de régulateur.
Safi Fele
OEIL D’AFRIQUE
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